La luxure est un des sept pêchers capitaux [Mathew & Charlly]

Il était 23H00, heure à laquelle d'habitude je passais dans la chambre de ma fille pour l'admirais entrain de dormir paisiblement. Chose que j'aimerais bien pouvoir faire de temps en temps. Cette fois Cooper avait gentiment acceptée de la garder chez elle pour la nuit afin que je puisse finir de consulter tout les dossiers scolaires des étudiants afin de mieux les connaître. Et après avoir passé la soirée à potasser, j'avais décidé qu'un petit verre de Whisky ne me ferait pas de mal. Cela faisait deux ans que je n'étais pas sorti. Depuis le décès d'Alyson en fait. Jamais je n'étais retombée amoureux et avais été aussi heureux comme je l'avais été avec Alyson. J'entrais donc dans le bar, à l'instant même où une jeune femme commençait à chanter. Surpris voir même choquée, je ne pu détacher mon regard de celle qui chantait "Raise Your Glass". Elle ressemblait à peu de chose prêt à la femme qui avait partagé ma vie pendant 6 longues années. Je me souviens encore de notre rencontre, nous n'avions que 19 ans, elle était pétillante et pleine de vie et elle avait ce même rêve. Celui de sortir les jeunes de la délinquance dans les quartiers les plus défavorisés. Comme elle, la jeune femme avait un sourire radieux, éclatant de lumière. Je ne pu m'empêcher de la fixer pendant tout le reste de la chanson. Elle n'était pas chanteuse, certes mais elle semblait s'amuser. Lorsque la chanson prit fin, je la vis s'installer au bar et commander un cosmos puis un deuxième. Je décidais alors de m'installer près d'elle pousser par une force étrange. Après avoir commandé mon verre de Whisky, je me tournais vers la jeune femme en souriant, décidant d'engager la conversation. Bien que je sois timide je ne pouvais décemment pas être raisonnable et l'ignorer.

Un verre, c'est pour fêter quelque chose ou se faire plaisir ! Mais le deuxième c'est plutôt pour tenter d'oublier et combler un manque en espérant que l'alcool nous rendra joyeux, je me trompe ?

Bien sûr qu'il n'allait pas sortir le fameux "Comment une jolie fille comme vous peut-elle noyer son chagrin dans l'alcool ?" Oui parce qu'il avait vu dans ses yeux cette lueur de tristesse et d'incompréhension, ce qu'il n'avait pas pu voir quand elle était sur scène parce qu'elle était trop loin. Et il sentait quand qu'elle chose n'allait pas.

Je le voyais, ce gars prêt de moi, et je me demandais si il allait lancer une conversation. Si oui alors j'en déduirais que j'étais encore séduisante. J'avais peur d'avoir l'étiquette "femme mariée" sur le front. Je voulais avoir une réponse et cet homme pouvait me la donner. Quand j'entendis une voix, je releva la tête pour vérifier qui était-ce. Ses lèvres bougeaient et le sons avait l'air de sortir de sa bouche. Je me retourna pour être sûre que c'était bien à moi qu'il parlait. Puis, me sentant bête, je me concentra sur mon verre vide. Là tout de suite, je voulais en commander un autre. Mais si il fallait que je parle avec lui, je ne me voulais pas ne pas avoir les idées claires. Enfaite nan, t'as raison. Je le tutoyais comme si je l'avais toujours connu. C'était bizarre et je n'y étais plus habituée. Mon intention n'était pas de draguer. Bien sur je préférais être draguée. Mais j'étais mariée et même si je n'avais pas l'étiquette, je le resterais. Tyler et moi c'était ... je ne savais même pas ce que c'était ! En fait, j'avais l'impression qu'il me prenait pour acquise et que j'allais rester avec lui à vie. Mais je ne crois pas que deux verres me rendront joyeuse. Pas au point ou j'en suis. Je termina ma phrase avec un petit rire triste. Je devais être pathétique comme ça. Une fille qui boit seule, à un bar et qui sait que jamais elle ne sera heureuse en buvant deux verres. Pourquoi me sentais-je obliger de lui donner des détails ? Je n'aimais pas raconter ma vie aux inconnues. Bon d'accord ce n'était pas ma vie mais en disant ce que j'avais dis, il savait que je n'étais pas aussi heureuse que je pouvais l'être.

Je la regardais, non plutôt je la détaillais intrigué. Visiblement, les hommes n'étaient pas les seuls à venir ici pour boire et oublier, les soucis de la vie. Qu'il soit moindre ou plus important. Matt ne faisait pas partie de cette catégorie d'homme. Il savait à quel point la vie pouvait-être cruelle mais il savait aussi à quel point c'était important de la vivre à fond. La jeune femme lui donnait cette force d'aller plus loin, d'apprendre à la connaître. Pourtant elle était complètement désorientée, pas saoul, ni ivre, non elle était à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un qui lui ferait comprendre, qu'elle n'était pas banale, ni acquise. Parce qu'elle est unique, et qu'on ne peut formater une personne à son image. Elle ne cherchait pas ses mots, non elle les laissait venir comme si rien ne pourrait changer. Alors qu'au contraire on pouvait toujours faire bouger les choses. Je n'avais pas pour habitude d'être indiscret mais j'avais curieusement besoin d'en savoir plus. Comment s'appelait-elle ? Et d'où venait-elle ? Ses yeux brillants, me faisait chavirer, elle me prendrait peut-être pour un fou, mais moi ce soir je la trouvais magnifique.

Je m'appelle Mathew mais Matt suffira ! Et ces yeux brillants on un nom ? Dis-je en lui adressant un doux sourire.

J'avais l'impression de parler à ma fille. La drague ça n'avait jamais été mon fort et comme à chaque fois, autant dire presque jamais heureusement. Je me retrouvais comme un con, à dire des conneries avec une voix de père responsable ou de proviseur. Je la vis fixer son verre vide et décidais de le lui prendre et de le tendre au barman pour qu'il le mette à la plonge.

Tu n'as plus besoin de ça, il ne fait que te rappeler qu'un autre ne te ferait pas plus de mal alors que c'est faux ! Et au fait bravo pour la chanson ! Dis-je avec une voix protectrice.

Allez comporte toi comme un idiot ça ne pourra que te rendre irrésistible pensais-je en me retenant de lever les yeux au ciel tellement j'avais honte de ne pas gérer dans une situation pareil, du moins c'est ce que je pensais. Je n'avais jamais eu vraiment confiance en moi mais peut-être qu'un jour tout cela changerait.

En y repensant, ça me faisait bizarre d'être ici, dans un bar à parler avec un homme. Ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je pensais à Tyler qui me croyait au karaoké avec des amies. En partant du studio j'avais embrassé mes filles et leur avais promis que peu importe l'heure à laquelle je rentrais, je viendrais les voir dans leur chambre. Mon mari n'avait eu le droit qu'à un rapide baiser avant que je ne referme la porte. Ce soir en rentrant, j'allais tenir ma promesse. Puis, j'allais me coucher au côté d'un homme qui était devenu comme un étranger. Je ne me souviens même plus de la dernière fois où lui et moi avions couché ensemble. Je n'en avais plus envie. Ça ne me manquait pas vraiment enfaite ... Comme Tyler ne cherchait pas à la faire , je me disais que ça ne devait pas non plus lui manquer. Mais quand je voyais cet homme, Mathew, je ressentait une attirance pour lui. Pourquoi, je ne savais pas puisque que je ne connaissais que son prénom. Je savais aussi qu'il me draguait. J'aurais pu me dire qu'il n'avait pas vraiment les meilleurs techniques si je n'avais pas été draguée depuis autant de temps. Les hommes s'intéressaient encore à moi donc. J'étais tellement soulagée que je décida de rentrer dans le jeu de Mat'. Charlly. Je m'appelle Charlly. dis-je avec un sourire charmeur. Mon dieu, j'avais l'impression d'être à nouveau cette fille à mon arrivée à Berkeley. Celle qui voulait tous les hommes et qui adorait se faire draguer. J'aimais toujours ça, c'était bon pour le moral, mais plus comme avant. Mathew me pris le verre et le donna au barman de sorte que je n'en demande pas un autre. Je lui en étais reconnaissante car, j'étais vraiment tentée d'en prendre un autre. Merci. dis-je avant de sourire. Il me félicita pour ma chanson. Je savais que je n'étais pas chanteuse mais ça me faisait plaisir. Et merci encore rigolais-je. Même si je ne suis pas chanteuse ... Je me suis amusée, c'est l'essentiel. La musique n'était pas ma passion. Mais venir dans ce genre de soirée m'amusait énormément. Et vous, que faîtes vous ici ? Vous ne devriez pas être au près de votre ... petite amie ? Je lui demandais ça pour être gentille mais j'avais l'impression de vouloir qu'il me réponde qu'il était seul. J'étais mariée moi, alors pourquoi voulais-je qu'il me réponde ça ?!

Je la regardais me sourire, non plutôt je la détaillais presque amoureusement. Ses boucles blondes, cette lueur de tristesse dans les yeux la rendait irrésistible. Mais même si ce soir j'aurais pu la draguer comme le font les machos, lui offrir un verre et l'inviter chez moi, parce qu'au fond c'était déjà certainement gagné. Je ne comptais pas le faire, parce que je n'étais pas ce genre d'homme. Posé, j'avais envie d'apprendre à la connaître, cependant je n'arrivais pas à savoir ce qu'elle cherchait ou voulait vraiment. Peut-être était-ce un coup d'un soir et rien d'autre. Je me faisais peut-être des idées. Il fallait vraiment que j'envisage d'arrêter de tout mentaliser. Rapidement je me repris, dans sa voix il y avait une once de déjà vu, elle était presque blasée mais à la fois touchée par tant d'attention. Cela semblait faire longtemps qu'un garçon ne l'avait pas regardé comme je le faisais. Je la dévorer des yeux, presque déjà entièrement conquis. Lorsqu'elle me remercia pour le verre, je lui adressa un sourire en coin comme j'aimais les faire. Jusqu'à ce qu'elle me pose la question de la petite amie. Un grand classique, j'aurais pu m'y attendre. Dans ce cas était-elle vraiment différente ? Où était-ce juste en apparence. Je dois avouer qu'elle me troublait et que j'étais un peu perdu. Je m'apprêtais à lui répondre lorsqu'une jeune femme pris à son tour le micro pour chanter. C'était une chanson douce, une magnifique ballade. Je me levais puis tendis la main, à celle qui allait devenir ma partenaire durant cette soirée.

Concernant ma petite amie, je n'en ai pas ! Lui glissais-je à l'oreille persuadé que c'est ce qu'elle voulait entendre.

Puis-je me permettre de vous invitez à danser ? Il était encore trop tôt pour parler de mon histoire à une jeune inconnue. J'espérais tout de même qu'elle accepte cette invitation.