Une famille venue de nulle part [Demi]

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Lundi. La plupart du temps, lorsqu’un étudiant avait une tête semblable à la mienne un lundi matin, on pouvait immédiatement en déduire assez facilement qu’il avait passé tout son week-end à faire la fête dans un environnement de débauche propre à la vie estudiantine. Dans mon cas, le manque de sommeil était dû à autre chose. Ma rencontre avec Amy Forester datait du vendredi et j’avais passé ces trois jours à ressasser dans ma tête ce qu’elle m’avait appris. Et la question qui me tourmentait le plus concernait Demi.

J’étais arrivé sans peine à la conclusion que je devais lui en parler, lui dire ce que je savais. Mais la question était comment. Elle devait savoir la vérité et j’étais le seul à pouvoir la lui apprendre. Mais j’avais beau avoir retourné le problème dans tous les sens, je ne savais toujours pas comment m’y prendre. Moi-même, j’avais encore du mal à réaliser ce que j’avais découvert. Et pourtant, je me devais de le lui apprendre. C’était comme si ma position de messager et le devoir qui en découlait me rapprochait d’elle davantage que la nouvelle ne m’avait rapproché d’Amy. En songeant à Demi, à ce que je devais lui apprendre et à la difficulté qu’elle aurait peut-être à l’entendre, le mot « grand frère » prenait tout son sens.

La journée me sembla s’écouler au ralenti. Comme à mon habitude, je m’installai au fond de la classe à chaque cours, un peu en retrait par rapport aux autres. La plupart du temps, on ne faisait pas vraiment attention à moi tant j’étais discret et cette journée ne fit pas exception. Sauf que cette fois, au lieu d’écouter attentivement le discours de mes professeurs et de l’enregistrer dans mon esprit, je ne parvenais pas à me concentrer. Invariablement, mes pensées et mon regard revenaient sur Demi, assise trois rangs plus loin.

Vint alors le dernier cours de la journée. Nous étions à l’amphithéâtre et deux étudiants nous interprétaient une scène que nous commenterions ensemble ensuite. J’aurais été alors bien incapable de participer de quelque manière que ce soit car je ne suivis pas une seule seconde ce qui se passait sur l’estrade. J’étais même dans l’impossibilité de me souvenir de quelle pièce était tiré l’extrait. Personne ne sembla remarquer ma distraction cependant. Puis lorsque la fin du cours sonna enfin, chacun rassembla ses affaires et les étudiants sortirent un par un. J’étais en général l’un des premiers à franchir les portes, mais cette fois, je faisais exprès de trainer. Lorsque je vis que ma sœur était prête à partir, je l’interpelai.

- Demi, Attends ! Je peux te parler une minute ?

Elle se retourna et je vis la surprise sur son visage. Il y avait de quoi. Moi qui ne parlais jamais à personne, voilà que je l’interpelai sans raison apparente. Je franchis les quelques mètres qui nous séparaient pour me trouver devant elle. J’étais mal à l’aise et ça devait se voir. Sans doute prendrait-elle ça pour de la timidité. D’ailleurs la surprise avait été remplacée par l’interrogation sur son visage et j’imaginai qu’elle devait sans doute se demander si je comptais l’inviter à sortir ou quelque chose du genre. Je jetai des regards mal assurés autour de moi, attendant que les autres soient tous sortis. Il fallait que nous soyons seuls pour que je puisse lui parler.

J'avais passé une assez bonne journée. Même si je n'avais pas encore pu mettre Joe au courant pour ma décision, je sens que Cooper va encore m'en parler se soir mais pas grave. *Ce n'est pas de ma faute si je ne le vois jamais !* pensais-je. J'étais en ce moment dans mon dernier cours de la jornée qui se passait à l'amphithéâtre. Deux étidiants nous interprêtaient une scène d'une pièce de théâtre contemporaine. Je n'écoutais pas trop ce qui se passait, j'étais dans mes pensées. Je repensais à mon voyage en France, ça m'avait fait du bien de revoir le pays où j'avais vécu pendant tout mon enfance.

La fin du cours arriva lentement. Quand la cloche sonna enfin je rangeais doucement mes affaires comme d'habitude. J'étais toujours une des dernières à sortir de la salle mais cela ne me dérangait guère. Je m'apprêtais à sortir dans la salle quand j'entendis une vois m'interpeler. Je me retourna pour savoir qui c'était. J'étais surprise de voir Ethan m'appeller alors qu'il ne parlait à personne dans la classe. Il était toujours assis au dernier rang. Il commença à s'avancer en ailleurs l'air timide, je commençais à me demander ce qu'il me voulait. Arrivé à ma hauteur il lança des regards autour de lui, je supposais qu'il attendait que l'amphi se vide pour me parler.

Tu voulais me parler de quoi, Ethan ?

Lui demandais-je quand l'amphi s'était vidé.

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Lorsque les derniers étudiants eurent quitté la salle, Demi m’encouragea à parler en me demandant ce que je voulais. Je n’avais aucune peine à imaginer comme elle devait être intriguée. Il était déjà surprenant qu’elle se souvienne de mon nom si on prenait en compte mon asociabilité flagrante. Au moins, je n’aurais pas à me présenter, c’était déjà ça. Encore que ça m’aurait permis de gagner quelques secondes avant de devoir lui annoncer ce que je savais.

D’un geste de la main, je lui désignai les strapontins du premier rang et nous primes place l’un à côté de l’autre. Je la remerciai intérieurement de la patience dont elle faisait preuve devant ma difficulté à sortir les mots qui se bousculaient au bord de mes lèvres. Un instant, je faillis m’excuser de l’avoir dérangée et lui dire que finalement, je m’étais trompé, je n’avais rien à lui dire. Mais je me repris. Je n’avais pas le droit de garder ça pour moi. Je pris alors une profonde inspiration avant de me lancer, évitant malgré tout son regard.

- Il y a trois jours, j’ai rencontré Amy. Amy Forester. C’est une de tes amies je crois…

Je tordais mes mains tant j’étais mal à l’aise. Pourquoi n’allais-je pas droit au but ? Ce n’était qu’un mauvais moment à passer après tout. Comme lorsqu’on tire d’un coup sec sur le sparadrap pour enlever un pansement. Incapable de tenir en place, je me levai et commençai à faire les cent pas devant Demi, toujours assise.

- On a pas mal parlé tous les deux et… Enfin bref.

Je fis volte face pour me tourner vers la jeune fille et d’une seule traite, je laissai tomber ces mots qui avaient eu tant de mal à sortir.

- Je suis ton frère Demi.

Je me sentis alors comme soulagé d’un poids immense. Ça y est, je l’avais dit. Je craignais bien sûr toujours sa réaction, mais le plus dur était fait. Elle savait à présent.

Il m'invita à aller m'assoir sur les strapontins du premier rang, j'accepta d'un signe de tête et le suivit. On s'installa l'un à côté de l'autre. J'attendais avec patience qu'il me dise ce qu'il avait à me dire. Il évitait mon regard. Je n'arrivais pas à deviner ce qu'il voulait me dire.

Quelques minutes plus tard il me dit qu'il avait rencontré Amy il y avait trois jours. Qu'il croyait que c'était une de mes amies.

C'est bien une de mes amies mais pourquoi tu me parles d'elle ? Quelque chose ne va pas avec elle ?

Il se tordait les mains mal à l'aise tandis que moi je n'osais rien faire par peur d'entendre ce qu'il avait à me dire. Il attendit quelques secondes avant de se lever et de faire les cent pas devant moi. Puis il me dit qu'ils avaient parlé tous les deux. Il se tourna enfin vers moi et me sortit d'une seule traite qu'il était mon frère. "Mon frère ?!" pensai-je surprise par cette révélation. Comment pouvais-je avoir un frère ? Non ce n'est pas possible. Je restais bouche-bée devant lui. Que pouvais-je lui dire après ce qu'il m'avait dit ? Comment pouvais-je le croire alors que je ne le connaissais même pas ? Que venais faire Amy dans cette histoire ?! Un tas de questions traversait mon esprit mais aucunes réponses n'étaient là !

Je ... Je ne comprends pas ... Comment peux-tu être mon ... frère ?

J'avais du mal à m'exprimer tellement j'étais surprise.

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Comme je m’y attendais, la nouvelle fut un choc pour Demi et elle dut chercher ses mots pour m’exprimer sa réaction. C’est en bafouillant qu’elle me demanda comment c’était possible. Je comprenais d’autant mieux son désarroi que j’avais moi-même encore du mal à réaliser cet état de fait. Pourtant à présent que je lui avais dit les choses, le reste me semblait plus simple à expliquer. C’est donc d’un ton plus serein que je répondis.

- Il semblerait que nous ayons toi et moi le même père. Seely Booth.

Je me rapprochai et m’accroupis à côté d’elle, pris soudain d’un besoin de la soutenir, de la réconforter, comme le ferait… un frère. Posant ma main sur la sienne, j’ajoutai :

- Je sais, c’est insensé. Moi-même j’ai encore du mal à y croire. C’est ton amie Amy qui l’a découvert et qui me l’a appris.

Patiemment, je lui expliquai alors tout ce qu’Amy m’avait révélé trois jours plus tôt. Que j’avais été adopté tout petit et qu’on ne m’en avait rien dit. Que j’étais en réalité le fils du directeur et de la mère d’Amy. Ce qui faisait donc de moi le demi-frère d’Amy et son demi-frère à elle. Puis je me tus, lui laissant le temps de digérer ces informations que je venais de lui donner.

Sur un ton plus serain il me dit qu'on avait le même père c'est à dire Seely mais celui ci ne m'avait rien dit sur un frère ! Il s'approcha de moi et s'accoupit à côté de moi puis il posa sa main sur la mienne avant de me dire tout ce qu'il avait appris par Amy. Je me demandais encore comment c'était possible mais je savais que je devrais m'y faire. Oui, j'avais un frère que je venais de découvrir !

Est ce que Seely est au courant que tu es son fils ?! J'aurais besoin de temps pour m'y faire mais j'espere qu'on pourrat faire connaissance.

Il devait surment ce demandé comment je faisais pour prendre cette nouvelle aussi bien mais d'un côté j'avais toujours voulut avoir un frère ou une soeur et maintenant je l'avais même si on devait apprendre à ce connaître. Et encore il fallait qu'il accepte de faire ma connaissance. Je le regardais pour le détailler, il avait quelques traits commun à Seely mais pas beacoup, il devait plus ressembler à la mère d'Amy. Je me demandais en même temps comment il avait pris cette nouvelle, lui qui était toujours tout seul.

Comment as-tu pris cette nouvelle ?

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Je fus soulagé de voir la facilité avec laquelle Demi encaissa la nouvelle. Elle était encore sous le choc bien entendu, mais elle semblait heureuse de se découvrir un frère. Dans un sens, elle acceptait mon existence et elle m’acceptait moi. Elle me demanda alors si Seely Booth savait pour moi et je secouai négativement la tête.

- Non, il ne sait pas que je suis son fils. Je ne suis même pas sûr qu’il sache qu’il en a un en fait. Mais je ne suis pas encore prêt à le rencontrer. Je ne crois pas que je le voudrai un jour d’ailleurs.

C’était vrai. Autant je pensais pouvoir, avec le temps, nouer de véritables liens familiaux avec mes deux sœurs. Autant je ne me sentais pas du tout proche de ces parents inconnus qui n’étaient pour rien dans ce que j’étais devenu. J’ignorais si je voudrais les rencontrer un jour, mais à l’heure actuelle, je n’en avais pas la moindre envie. Mais là encore, seul le temps me dirait si je serais prêt à changer d’avis un jour.

Demi me demanda alors comment j’avais pris la nouvelle. Je mis quelques secondes à répondre. Dépliant mes jambes pour me redresser, je revins m’assoir sur le siège à côté d’elle et me remémorai ma rencontre avec Amy. J’expliquai alors :

- C’est difficile à dire. J’étais un peu perdu après avoir rencontré Amy. Quand on t’annonce que pendant 25 ans, ta vie n’a été qu’un mensonge, c’est assez difficile à avaler. Mais en même temps, je me découvrais deux sœurs et j’avais envie de vous connaître. Je ne sais pas si je pourrai rattraper le temps perdu, mais j’ai envie d’essayer.

Il secoua négativement la tête quand je lui avais demandé si Seely connaissait son existence. Puis il me répondit qu'il ne pensait pas que Seely savait qu'il avait un fils et puis qu'il n'était pas prêt de le rencontrer. Je savais que c'était dur d'apprendre du jour au lendemain que ceux qu'on considérait comme nos parents ne l'étaient pas ! Mais en même temps quand j'ai appris cette nouvelle, j'ai su d'où je venais réellement. Je n'étais plus là même.

Je comprends que pour l'instant tu n'as pas envie de le rencontrer. Mais tu ne penses pas qu'il pourrait t'apprendre des choses sur tes origines ? Je ne le connais que depuis quelques mois maintenant mais je sais que si il avait eu le choix d'avoir ma garde, il aurait fait un excellent père.

Je ne voulais pas le faire changer d'avi, juste lui faire prendre conscience qu'on ne pouvait pas renier l'existence de son père juste sur un coup de tête. Quand je lui ai demandé comment il a pris la nouvelle par Amy, il me répondit qu'il avait été un peu perdu au début car quand on apprend à 25ans que sa vie était un mensonge c'est difficile à digirer. A ce moment là, j'ai eu l'impression que j'avais eu plus de facilité à apprendre que j'avais été adopté et qu'en plus de cela j'avais un frère auquel mon père ne connaissait pas son existence. Puis il rajouta qu'il avait eu envie de découvrir ses deux soeurs, Amy et moi, même si il ne pourrait pas rattraper le temps perdu.

J'ai eu plus de facilité à digirer le fait que j'avais été adopté. Quand Seely me l'a appris, je ne l'ai pas cru mais il m'a montrée le dossier de l'assistance social avec une photo de moi quand j'étais petite. Pour moi aussi il ne connaissait pas mon existence et il a beaucoup regretter ! Puis pour te rassurer moi aussi je veux te connaitre et j'ai toujours dit une chose : "Quand on veux rattraper le temps perdu, on le peut !".

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De toute évidence, Demi était plutôt convaincue que je devais rencontrer mon père biologique. J’ignorais si elle avait raison ou tort mais ce que je savais en revanche, c’était que c’était une décision à laquelle je devais réfléchir et que je devis prendre seul. Aussi, je n’insistai pas sur le sujet et me contentai de hocher la tête pour lui faire savoir que j’avais entendu son opinion.

Puis ma sœur m’expliqua avec beaucoup d’enthousiasme qu’à présent qu’elle connaissait mon existence, elle aussi avait envie de me connaître, affirmant qu’il y avait toujours la possibilité de rattraper le temps perdu si on le voulait vraiment. Je souris. J’étais heureux qu’elle réagisse ainsi. D’autant que comme nous suivions tous les deux le même cursus, nous serions amenés à nous voir souvent.

- J’espère que tu dis vrai.

Je repensai alors à ce que je savais de Demi. Ce que j’avais pu apprendre d’elle à travers les cours que nous avions suivi ensemble et les scènes que je l’avais vue jouer. Je ne pouvais pas prétendre bien la connaître, mais je pouvais au moins me faire une idée de la personne qu’elle était. Tournant la tête vers elle, je rajoutai alors avec sincérité.

- Quoi qu’il en soit, je suis fier de t’avoir pour petite sœur.

Je repensais à ses quelques mois passés depuis que j'avais appris pour mon adoption. Je ne pensais pas que ma vie allait autant changé dans cette université mais en même temps j'étais heureuse avec ma vie. Il ne me répondit pas quand je lui avais dit mon opinion. Je compris qu'il avait besoin d'en réflechir et de prendre sa décision tout seul. C'est pour cela que je n'étais pas revenue sur le sujet. Il était heureux que je veuille moi aussi apprendre à le connaître. Un sourire était sur mon visage quand il me dit qu'il espèrait que j'avais raison.

Tu découvriras vite que j'ai toujours raison !

Lui répondis-je en rigolant pour lui faire voir que ce n'était pas sérieu. Je ne voulais pas qu'il pense que je prenne la grosse tête dés qu'on me dit que j'ai raison. Je le vis dans ses pensées. Je voulais savoir à quoi il pensait mais je ne le connaissais pas assez pour lui poser des questions trop indiscrétes pour l'instant. Puis il me dit qu'il était fière de m'avoir comme petite soeur. Je rougis en l'entendant. Je n'avais pas l'habitude qu'on me dise qu'on était fière de moi, je crois même que c'est le premier à me le dire et pourtant il ne me connait qu'à travers les cours.

Moi je suis fière d'avoir un grand frère qui sait faire la banane !

Ethan me lança un regard surpris sur ma réplique. Je savais que ça n'avait pas trop de rapport mais c'était le premier rôle qu'il avait joué au début de l'année et je me souvenais encore ! Je ne savais pas si il se souvenait de ce rôle totalement ridicule !

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Je haussai les sourcils, surpris par la dernière remarque de Demi. Puis, presqu’instantanément, mon visage s’éclaira tandis que je comprenais à quoi elle faisait allusion. En tout début d’année, nous avions chacun écrit sur un morceau de papier un rôle à jouer que nous avions ensuite tirés au sort. Bien évidemment, il avait fallut que l’un d’entre nous – je n’avais jamais su qui – inscrive le mot banane sur son petit papier et que ça tombe sur moi. Soit dit en passant d’ailleurs, je m’en étais plutôt bien sorti d’après mes souvenirs. Je souris à l’évocation de ce souvenir.

- Oui je me souviens. On avait bien rit à ce cours là.

Nous évoquâmes alors quelques autres souvenirs de cours que nous avions en commun, notamment des scènes que nous avions dû jouer ensemble. Nous discutâmes si longtemps que bientôt un employé de l’université se présenta à la porte de l’amphithéâtre et, surpris de nous trouver là, nous annonça qu’il allait fermer le bâtiment pour la nuit. Je me levai alors, imité par Demi et tandis que nous prenions la direction de la sortie, je déclarai :

- Je suis content d’avoir fait ta connaissance. La prochaine fois, je t’inviterai quelque part, comme ça on aura tout le temps de parler. Et puis d’ici là, on se verra en cours.

On commeça à se raconter les souvenirs de nos cours de théâtre et des scènes qu'on avait joué ensemble. Et oui Mr. le timide avait du jouer des scènes avec d'autres personnse. Tout cela parait inimaginable et pourtant c'est vrai. Et c'est même un excellent comédien. Il se souvenait vien du moment où il avait du jouer la banane. Je me suis toujours demandé qui avait osé mettre banane comme mot sur le papier même si à ce moment là on s'avait pas ce qu'on allait faire avec ses papiers.

Je crois que c'était le cours le plus ridicule depuis le début de l'année. Moi même, je ne sais pas comment j'aurais fait pour le faire ! Hein banane !

Grâce à ça je venais de lui trouver un surnom assez ridicule comme le souvenir que j'avais fait remonté à la surface. On avait tellement parlé qu'on ne s'était pas rendu compte du temps passé ensemble jusqu'à que le gardien arrive pour nous dire qu'il allait fermé le bâtiment. Nous nous levâmes et nous allâmes vers la sortie. Ethan était heureux d'avoir fait ma connaissance et il voulait m'inviter quelque part la prochaine mais que d'ici là on se reverrait en cours.

J'accepte avec plaisir ton invitation pour aller quelque part ! Puis pour les cours si tu restes toujours derière, ça va être dur de te voir.

Lui avais-je répondu en rigolant. Je lui fis la bise avant de partir vers mon appartement. J'étais heureuse qu'il soit venu vers moi pour me dire ce qu'il avait appris. Puis on avait passé un agréable moment.

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