On s'en souviendra de celle là ! (Emy et Elea)

Emy et moi détestions plus que tout le centre commercial. Faire du shopping, Beurk !!! Je n'ai jamais suivi la mode et ne la suivrait jamais, mais là pour tout vous dire j'avais envie de vêtement façon western. Je crois que le Texas me manque. Ho et puis il faut bien s'habiller de temps en temps, ne serait-ce qu'avec un jean. Il était déjà 16H30 et cela faisait plus d'une demi heure que je l'attendais assise dans le salon de thé, lorsque je reçu son coup de fil. Elle m'attendait dans le hall à l'entrée, assise sur un banc. Ah vive la spontanéité ! Oh moins j'avais une histoire plus que croustillante à lui raconter, si seulement, elle pouvait imaginer une seule seconde, ce que le mec que je déteste le plus m'a fait alors que je l'attendais sagement. Il fallait au moins ça pour commencer en beauté la séance de shopping. Je marchais dans sa direction, un large sourire dessinait sur mon visage. Puis la serra lorsqu'elle se jeta dans mes bras. Jamais je ne pourrais en vouloir à cette fille. Pourquoi ? Parce qu'elle était la seule à me comprendre.

Bah alors !!! On ne te changeras jamais toi !!! Enfin heureusement que tu es en retard parce que du coup Sirius m'a fait un coup que jamais tu n'aurais pu imaginer !

Elle savait à quel point je pouvais haïr Sirius depuis le jour où il m'avait pris pour cible. Mais le revirement de situation était trop énorme pour que j'omette de lui raconter. Je lui pris la main et l'entraîna vers notre boutique de jean préféré, il fallait bien commencer par quelques chose.

J'appréciais la réaction de ma meilleure amie, je savais qu'elle ferait n'importe quoi pour moi et que tout ce qui m'atteignais, l'atteignais aussi. D'ailleurs c'était la même chose pour moi. Cette fusion je ne l'avais ressenti qu'avec ma sœur et puis j'avais rencontré Emy. Cette rencontre je ne l'oublierai jamais, nous étions en seconde et cette année là, nous devions entrer en relation avec des lycéens New-Yorkais. Pourquoi ? Parce que nous habitions la campagne et eux la ville. Deux modes de vie différents, et plusieurs milliers de kilomètres nous séparaient. Ce fut la plus belle expérience de ma vie. J'avais pioché le nom d'Emy Forester dans l'urne que notre professeur principal avait préparé. J'avais appréhendé cette rencontre et sur le coup je m'étais imaginé me retrouver devant une Bimbo de luxe comme on en voit souvent à la télé. Sauf que le jour où Emy a débarqué dans ma cambrousse, valise en main, elle a complètement chamboulé ma petite vie paisible de campagnarde. Je ne pensais jamais retrouvée une sœur mais grâce à elle, ça avait été possible. Nous avions passé deux semaines à vivre ensemble et à étudier dans la même salle de classe, elle partageait ma chambre, mes fringues, mes délires et mes plans parfois foireux. Et puis ce fut à mon tour de venir passer deux semaines chez elle à New York, c'est là qu'elle m'avait parlé de son frère Alex mais je ne l'avais jamais rencontré. Emy avait déjà son petit studio à elle situé en pleins Manhattan, trop petit pour deux et pourtant assez grand pour m'accueillir. Je me suis vite rendu compte que les cours étaient les même que l'on soit en ville ou à la campagne. Même si l'ambiance était différente, je m'y plaisais. Cela hâta mon envie de postuler à Berkeley même si je connaissais peu la Californie. Depuis nous étions devenue inséparable. Nos vacances nous ne les passions jamais l'une sans l'autre. Il y avait toujours un mois où nous partions découvrir un endroit qui devenait notre lieux de prédilection. On en avait quatre en tout. Le Texas, New York, Le Canada et la Californie. Quatre lieux où nous avions passé nos plus beaux moments. Et aujourd'hui je pouvais dire qu'avant d'être ma meilleure amie, elle était avant tout ma sœur de cœur. Cela faisait quatre ans, jour pour jour, qu'Emy avait pointé sa frimousse dans la cour de mon haras. Et ce jour là je n'étais pas prête de l'oublier. Je souriais en entrant dans la boutique avant de me retourner pour lui raconter mon histoire.

Non attends, tu ne vas même pas avoir besoin de le faire ! Dis-je en rigolant.

En gros il est arrivé comme si de rien n'était puis m'a jeté son thé glacée sur la tête, jusqu'ici rien d'anormale bien qu'il soit complètement stupide, ça on le savait déjà. Bon tu me connais j'ai répliqué en lui envoyant la glace que j'avais commandé pour l'occasion, dans la figure. Après quoi il c'est assis et à commencé à se confier, comme si on était amis depuis belle lurette et à confirmer qu'il était un idiot. Et pour finir il m'a fait croire qu'il ne me restait plus qu'à payer tout les dégâts qu'on avait causé. Sauf que par miracle, il avait déjà tout réglé lorsque j'ai voulu le faire, la serveuse me la confirmé. Sérieux, tu trouves pas ça louche ? Devenir gentil du jour au lendemain ? Je suis rester sciée. Tu crois que j'ai gagné ? Demandais-je avec un sourire victorieux.

Je regardais Emy amusée. Vous auriez dû voir sa tête c'était véritablement comique. Il est vrai qu'il était difficile même pour moi encore maintenant, de croire un seul instant à cette histoire. Pourtant c'était la simple vérité. Soit Sirius avait pris du plomb dans la cervelle, soit c'était effectivement son jumeau sympathique qui avait pris sa place. Allez savoir ! Nous nous dirigions vers les jeans. Lorsqu'elle me répondit je ravala mon sourire rapidement, on n'avait pas pour habitude de voir le mal partout. Mais avouer que c'est plutôt étrange de passer si subtilement de la méchanceté à la gentillesse en si peu de temps ? Je me mettais sur mes gardes en imitant le froncement de sourcil, du style Elea mène l'enquête. Ce qui fit évidemment rire Emy. On ne se prenait jamais vraiment au sérieux, c'est ça que j'adorais quand j'étais avec ma best. On pouvait parler des pires choses qu'ils puissent y avoir sur terre mais de façon ironique, tout était tournée en dérision. Bien sûr, il y avait des sujets très sérieux que l'on n'a rangé dans la catégorie "En parler avec respect et sérieux". Oui parce que vous pouvez parfaitement rire de la crise économique tellement on se fou de nous, mais on ne peut pas rire de tout. Les meurtres par exemple, ou encore le décès, les attentats (Quoi que tout dépend de la situation), les dégâts climatiques aussi. Bref ce type de sujet. On avait un code et on l'avait toujours respecté. Cela me rappela les cours que l'on suivait toute les deux quand à mon tour je suis allée la voir à New York. On avait appris un langage que nous avions créé pour que personne ne puisse déchiffrer ce que nous nous échangions comme message quand nous n'étions pas à côté. Son nom ? Le ELEAEMY. Si je vous promet, personne ne pouvait comprendre ce langage et d'ailleurs actuellement il était encore unique. Soudain j'eus comme un violent rappel. Alex, le bal, la robe, bon sang mais je n'étais pas faites pour ce genre de soirée. Bon il fallait aussi que je prévienne Emy, qu'elle était convié au festivité et étant donné que Stefan ne viendrait peut-être pas, il faudrait sûrement la convaincre.

Tu as raison c'est assez louche ! Je vais rester sur mes gardes ! Dis-je en rigolant.

Au fait, tu as entendu parler du bal de Noël ? Car à vrai dire je comptais m'y rendre avec...J'hésitais un long moment avant de me lancer.Toi ??? Je sais ce que tu vas me dire, mais quand ton frère m'a posé la question j'ai...Bah j'ai dit que j'y serais. Mais enfin tu me connais j'adore les traditions mais je ne sais pas m'habiller et j'aurais eu besoin de ton aide pour...Trouver la robe idéal ? Je viens juste d'y penser vu qu'on est là pourquoi ne pas en profiter pour nous trouver des robes ? Enfin si tu veux bien m'accompagner cela va de soi.

J'avais dit ça en la regardant à la façon du chat botté dans Shrek, histoire de la faire craquer, avec ma petite moue. Je priais de toute mes forces pour qu'elle accepte. Je savais que ce n'était pas perdu, parce que d'un elle aimait son frère et elle m'aimait moi. J'espère que ça suffit comme raison, pas vrai ?