Un cours de maths ennuyeux... [PV Max Jules]

Max s'était levée très anxieuse ce matin. Elle n'avait pratiquement pas dormi de la nuit à cause de la veille, elle ne savait pas si elle avait bien fait d'aller voir Charlly à l'improviste plusieurs mois après son "overdose". Elle était aussi très stressée par rapport à sa rentrée, elle passerait pour "nouvelle" concernant sa classe et ses amis, s'il le sont encore, lui demanderont où le bon Dieu l'avait cachée pendant tout ce temps. Ce n'était vraiment pas son jour et cette anxiété ne lui ressemblait en rien avec la joyeuse Max d'autrefois. Mais elle essayera de faire un effort. De sourire, comme autrefois, quand elle ne savait pas encore ce qu'elle avait...

Elle se leva donc tôt, une fois qu'elle en avait marre de stresser dans son lit sans pouvoir dormir. Elle déjeuna tranquillement à cinq heures du matin, en mettant un fond de musique puis choisi sa tenue: un short en jean, un top noir assez ample et des baskets noires. Avec une ceinture Dolce & Gabanna noire aussi. Depuis qu'elle avait appris cette terrible nouvelle, elle était devenue très solitaire mais mystérieusement, elle soignait de plus en plus son look.
Elle prit donc une douche puis s'habilla avec les fringues qu'elle avait posés sur son lit.
Deux heures plus tard, elle sortit et partit à l'université avec sa voiture en prenant soin de refermer la porte de son appartement. Elle ne savait même pas si elle pourrait garder son logement et sa voiture très longtemps avec les frais médicaux et des opérations. Mais en attendant, elle ne se privait pas pour s'en servir.

Si elle se rendait à huit heures précise à son lieu d'études et non pas à l'heure où commençait les cours, c'est parce qu'elle avait rendez-vous avec le proviseur. Il fallait qu'il lui donne son emploi du temps et les classes avec lesquelles elle serait. Elle priait d'ailleurs d'avance pour qu'elle ne se retrouve pas avec des personnes qu'elle a laissé en plan pendant l'été sans donner de nouvelles. Elle n'était pas prête à affronter la réalité même si la veille elle avait enfin fait un premier pas.
En rentrant dans le hall d'entrée elle ne vit personne.

« Heureusement qu'aucun étudiant n'est arrivé à cette heure-ci. » souffla-t-elle dans un chuchotement.

Elle passa une petite heure dans le bureau du proviseur à parler de son grave problème et des petites conséquences qui n'allaient pas tarder à voir le jour. Il lui donna comme prévu son emploi du temps et elle vit qu'elle aurait un professeur qu'elle n'aimait pas tellement, en cours de Maths, sa première heure où elle serait en retard.
Elle remercia le proviseur de l'avoir reçue et accepter un mois après la rentrée des élèves puis s'en alla vers sa salle de cours.
Arrivée en face de la porte, elle respira un bon coup puis frappa et entra presque aussitôt. Elle montra vite fait le mot que lui avait fait le proviseur au prof et regarda en même temps les élèves qui étaient présents dans la classe. Elle reconnu quelques uns d'entre eux mais fut soulagée de ne reconnaître aucun ami proche. Puis elle alla s'installer à la dernière place, comme si elle l'attendait, tout au fond à coter d'un garçon assez mignon qu'elle ne semblait pas connaître du tout.

« Salut. Merci de m'avoir garder ma place favorite. » lui dit-elle en souriant.

Maintenant que la classe était au complet, le cours pouvait commencer.

La jeune femme s'installa et regarda le jeune garçon avec un sourire de gentillesse quand il lui répondu qu'il l'attendait pour ne pas avoir à subir une année entière seul, surtout que Max savait à quel point leur prof était chiant et vite agacé des bavardages incessants de la jeune femme. S'il avait simplement acquiescer pour son mot d'excuse c'est parce qu'il était directement signé par le proviseur. Ça la faisait bien marrer d'ailleurs.

« Mais de rien, ça m'occupe d'aider les autres. »

C'est vrai qu'on ne peut pas en dire autant pour elle, elle n'a jamais voulu compter sur ses amis et encore moins sur ses parents -avec qui elle est toujours en froid- pour sa maladie. Elle n'arrivait pas et surtout, ne voulait pas, accepter le fait qu'elle soit différente des autres. Avec une vie certainement plus courte et plus dure.

Le garçon avait plutôt l'air du genre sympathique, pas comme les personnes que Max fréquentait auparavant. Mais cela lui plaisait. Puis, il continua de discuter avec la demoiselle en racontant que s'était aussi sa place favorite, mais pas pour la même raison car il pensait qu'il se ferait vite oublier par le prof. Lui, peut-être, mais pas elle.

« Détrompe-toi, je suis sûre que le prof nous a à l'œil. Moi c'est ma deuxième année ici. Mais ça va, il n'y a pas trop de monde que je connais dans cette classe. »

Se rendant compte quelques secondes plus tard de son erreur, Max regarda discrètement l'expression du visage du jeune homme. Elle ne savait pas trop s'il avait fait attention mais elle espérait que non.

« Sinon, comment ce fait-il que tu ne connaisses personne? Tu viens d'arriver? » lui demanda-t-elle toujours en chuchotant pour essayer de ne pas se faire remarquer par le prof qui, elle en était sûre, devait déjà les entendre bavarder.

En disant de se méfier du prof, Max voyait son voisin le regarder de temps à autres. Elle sortit un petit rire en voyant cela. Puis, il tourna la tête vers elle et ils se regardèrent, peut-être qu'il avait finalement retenu sa phrase concernant son soulagement de ne voir personne de très familier.
Il finit par répondre à sa question après avoir, -d'après ce que Max avait entendu- commencer une question. Elle le laissa parler tout en l'écoutant avec attention, comprenant qu'il avait changer d'université pour revoir, sans doute, une fille. Mais ce qu'elle ne comprenait pas tellement, c'était pourquoi venait-il ici si il ne souhaitais pas ressassé le passé? Certainement parce qu'il y avait « Mieux à faire avec une inconnue. »

« Oh... je vois, dit-elle peu convaincue. Moi c'est Max. Plus connu sous un nom masculin effectivement, mais mon père doit adoré donner des prénoms de mecs à ses filles. Ouais, ça doit être ça, s'avoua-t-elle. Ah et, désolée si je t'ai coupé, quand je suis pressée de bavarder je fais pas trop attention. »

A vrai dire, elle ne savait pas qu'elle question il voulait lui poser, mais si c'était en rapport avec sa « faute », elle saurait gérer.
Le garçon avec qui elle discutait et dont elle ne connaissait pas encore le prénom lui fit un grand sourire splendide puis fronça à peine les sourcils en tournant la tête, comme si quelque chose n'allait pas. Elle se tourna à son tour et vit le prof les regardés les bras croisés puis les autres les regarder ensuite, d'un air amusé pour certains et pour d'autres, d'un air incompréhensif.
Le prof prit la parole:

« Une heure de colle ce soir, vous pourrez discuter tout autant que vous voudrez. En attendant, vous vous taisez! »

Max n'aimait absolument pas ce prof hideux avec ses petites lunettes rondes comme un intello petit et gros. Elle avait certes, perdu sa joie de vivre, mais ce n'est pas pour autant qu'elle allait le laisser leur parler comme ça.

« Oh, doucement. Je peux comprendre que vous m'aimez toujours pas mais c'est moi qui lui parlait, il n'a fait que répondre par politesse, ce qu'on peut pas dire autant de vous. »

Elle savait que le prof lui enlèverais jamais sa colle alors autant essayer de lui faire enlever celle de son voisin...

« C'est moi le prof ici! Et si je vous dis que vous aurez une heure de colle ce soir, alors vous irez tout les deux en colle ce soir! C'est clair? »

...ce qui n'était pas gagner.
Max répondit alors agacée: « Ouais c'est ça, Monsieur le prof. »

Max comprenait dans ses mots qu'il ce mélangeait un peu mais elle compris tout à fait ce qu'il voulait lui faire savoir. Par contre, celui-ci ne lui donna pas son nom, c'est vrai que Max aurait pu lui demander « Et toi? » mais c'était trop répétitif, tout le monde dit « Ouais ça va et toi? » ; « J'ai faim... Et toi? » ; ... Toujours les mêmes questions idiotes qui veulent plutôt dire, pour Max: « Je m'ennuie alors vas-y, parle. »

« T'inquiète je vois se que tu veux dire. Il y a longtemps que j'ai accepter le fait de porter un prénom de mec, surtout avec mes anciennes activités sportives et mes fréquentations... mais d'un coter c'est plus facile de se faire accepter par les garçons quand tu as quelque chose qui leur ressemble. »

Max en avait surement trop dit parce qu'il lui demanderait quelque chose comme pourquoi avait-elle arrêter le sport mais elle savait ce qu'elle disait et il fallait bien qu'un jour ou l'autre les gens apprennent ce qu'elle avait. Enfin... quelques personnes, hein!

Une fois que la "première" sentence du prof soit entendue, son voisin de gauche lui chuchota qu'il était inutile de répondre au prof pour lui même si ça l'embêtait d'être collé au premier cours. Mais si elle l'avait fait, c'est parce que Max n'avait pas changé même après ce qu'elle a endurée. Elle n'aimait pas se laisser commander sans rien dire, elle n'était pas comme ces studieux qui n'osent pas répondre à cause de l'éducation stricte ou religieuse donnée par leurs parents. D'ailleurs, en faisant cette comparaison, elle se rappela qu'elle avait été élevée elle aussi, un jour, lointain...
La jeune femme attendit que le prof se retourne pour continuer le cours pour répondre à son cher voisin:

« T'inquiète, je ne me sacrifie en rien, je sais qu'il n'aurait jamais enlever ma colle, alors je voulais essayer de lui faire enlever la tienne. Les nouveaux qui se prennent des colles dès les premiers jours, c'est pas très bon signe, dit-elle en rigolant. Aufait, tu ne m'as pas dit comment tu t'appelais. »