Pardon, pardon, excusez-moi... { Alexander Lautner

Capucine avait changé de tenue. Elle avait revêtue une légère robe rouge. Je sais, ce ne sont pas dans ses habitudes de choisir des vêtements de couleur dans sa garde robe, mais là il faut avouer qu'elle avait pris quelque couleurs depuis qu'elle était ici. Sa peau était devenue dorée, ce qui se mariait parfaitement bien avec le rouge sang de la robe. Cette robe était plutôt courte, assez décolletée comme à son habitude, mais pas trop non plus pour ne pas qu'on la prenne pour une prostituée. Elle était toute simple, mais légèrement resserée sur la taille, afin de galber sa silouhette très féminine. La jolie robe s'arrêtait aux genous, et même un peu plus haut, pout laisser voir ses jolies et longues jambes. Elle n'avait pas d'accessoires particuliers, mais s'était très légèrement maquillée d'un trait de crayon khôl sous les yeux. Capucine avait maintenant un " regard qui tue ", selon l'expression. Ses lèvres étaient glossés et la jeune femme chaussait de jolies ballerines blanches. Elle avait longuement hésité entre les talons et les ballerines, mais avait opté pour ces dernières, jugeant que des talons feraient trop " habillé " pour se rendre à un simple cinéma. La jeune femme n'avait pas mis de mascara, ses cils étant naturellement longs. Elle sortit habillée ainsi, et quelques hommes la regardèrent. Elle sourit, elle aimait être vue et admirée. Il faut dire que dans cette tenue, elle était particulièrement belle. Ses cheveux lachés et légêrement bouclés lui donnaient un petit air de princesse. Je vous rassure, elle avait mis une petite veste, petite certes mais chaude, de couleur blanche et avaient emporté son sac à main rouge. Ce fameux sac à main auquel elle tient tant...

Oui, la jeune femme avait décidé d'aller au cinéma. Elle était peut-être seule, mais elle ne voulait pas s'empêcher de voir un bon film, en mangeant des pop-corns croustillants. Et puis, elle aimait se changer les idées. Elle partit à pieds puisqu'elle n'avait pas le permis, et prit un taxi. Elle courut un peu pour le rattraper. Un homme arrivait en même temps, et elle le poussa pour prendre sa place. S'il avait été gentleman, il lui aurait bien sûr laissé le taxi. Mais Capucine n'avait pas le temps de faire les bonnes manières et de discuter de qui aurait le taxi. Elle était en retard de 5 minutes et avait entendu dire que ce cinéma commencait aux horaires fixes. C'était le soir et il faisait presque nuit. Capucine arriva finalement avec juste 2 ou 3 minutes de retard. Il faut dire qu'elle avait crié dans les oreilles du chauffeur pour qu'il aille plus vite, si bien qu'il avait failli manquer le croisement. Légèrement chamboulée par cette arrivée, elle sortit en titubant légèrement. Elle s'arrêta et reprit ses esprit. La jeune femme regarda l'heure sur son portable. Ca va, si elle se depêchait elle ne manquerait pas le début.

Elle arriva dans la queue et passa devant quelques personnes. Indignés, quelques uns essayèrent de lui barrer la route mais un regard glacial les en dissuada. Elle continua à avancer jusqu'au guichet. La vendeuse lui demanda quel film elle voulait voir en lui disant qu'il fallait se depêcher. Cicy avait oublié de se choisir un film et sans jeter un coup d'oeil aux affiches répondit tout de suite : Le premier ! C'est alors qu'elle fut embarquée dans la salle 3. Les lumières étaient déjà éteintes et son téléphone se mit à sonner. Le générique commencait à présent et certains lui lancèrent des regards noirs en murmurant des paroles qu'elle n'entendait pas. Ellle cherchait des yeux une place où pouvoir s'asseoir, mais le cinéma semblait plein. C'est alors qu'elle remarqua une place, dans un coin, libre. Elle traversa une rangée, poussant tous les genoux qu'elle voyait.

« Pardon, pardon... excusez moi... Je ne fais que passer ! » C'est alors que son portable se remit à sonner... Autour d'elle, les gens protestèrent de plus belle. « Taisez-vous, sinon je ne l'éteins pas ! »

Enfin, elle arriva à son fauteuil. Elle s'installa confortablement sans jeter encore un coup d'oeil à son voisin. Pour l'instant, il n'y avait que des pubs, alors elle avait le temps de s'installer. Elle retira sa veste. D'abord, elle posa son sac à main sur les genoux de son voisin :[/b]« Tenez moi ça trente secondes, s'il vous plait. »[/b] Puis elle enleva sa veste, et une fois posé sur ses genoux, elle reprit le sac à main, posé je le précise sur les genoux d'un inconnu. Elle remit ses cheveux en arrière et jeta un regard à son voisin. Elle s'appercut que c'était un jeune homme d'une grande beauté. Il était, de plus, très sexy. S'en voulant alors de n'avoir pas été très polie avec lui, elle lui fit le sourire le plus charmeur et séducteur qu'elle pouvait en murmurant :

" Merci. " Elle le détailla un moment. Ne l'avait-elle pas déjà croisé dans l'université ? « Excusez moi, vous n'êtes pas à la Berkeley University par hasard ? », dit-elle en refaisant son sourire charmeur.

Puis, elle reporta son regard sur l'écran et le titre du film apparut.

" Oh non, ne me dites pas que c'est un film d'horreur... "

De près, il était encore plus beau. On aurait dit qu'il sortait tout droit d'un film. Il avait beaucoup de charme, mais Capucine n'était pas du genre à tomber amoureuse du premier venu. En fait, elle le trouvait juste très beau. C'était son style. Non. En fait, la jeune blonde n'a pas vraiment de style. Tant que l'ensemble est beau, ça lui plait. Après qu'elle se soit confortable installée, elle reprit son sac et le mit par terre à côté de ses jambes. Elle regarda d'abord autour d'elle. L'homme derrière elle était gros et moustachu, et semblait aparemment captivé par le beignet que tenait dans sa main potelée un jeune enfant qui semblait être son fils. Capucine se dit donc que personne ne risquait de voler son sac. A part un voleur particulièrement intéressée par des lunettes de soleil, un gloss, une pince à épiler et plusieurs crèmes et parfums. A mon avis, une voleuse.

Le jeune homme à côté d'elle lui sourit à son tour. Décidemment, Capucine avait bien choisi sa place. En tout cas, la séance de cinéma commencait bien. Elle apprit qu'il était lui aussi à l'université. Décidemment, elle rencontrait quelques élèves en dehors de l'université, à croire que tous n'étaient pas aussi obsédés par les études qu'elle ne le croyait. A moins que le jeune homme n'avait décidé de se détendre avec un bon film. Elle lui rendit son sourire, ses yeux pétillaient. Il est rare de la voir triste, me diez-vous.

" Moi aussi. Je m'apelle Capucine Thomas, et toi ? Tu es en quelle année ? "

Elle l'avait d'abord vouvoyé, mais comme ils étaient dans la même université et avait à peu près le même age, ils pouvaient se tutoyer. Ce que le jeune homme avait fait, d'ailleurs. Quand elle vut le titre, Capucine pensa automatiquement à un film d'horreur. Bizarre, le titre lui disait quelque chose... Elle esperait ne pas l'avoir déjà vu, ce serait dommage. Enfin, s'ils l'avaient déjà tous les deux vus, ils pourraient en profiter pour discuter. Il fallait d'abord que le film commence, afin que Capucine s'en assure. Le beau brun lui répondit que c'était une comédie.

" Ah, tant mieux. Il faut dire que je suis arrivée en retard. Tu sais, d'habitude je ne vais pas souvent au cinéma. Enfin pas quand je suis seule. Je viens d'arriver. Tu es ici depuis quand ? "

Le film n'avait toujours pas commencé, les publicités pour d'autre films s'éternisaient un peu, mais c'était mieux ainsi.

Capucine était persuadée que personne ne lui piquerait son sac. Déjà, personne n'était assez cruel pour voler son maquillage à une belle blonde. Non, en fait c'est juste qu'il n'y avait pas grand chose d'intéressant dans son sac. Des accessoires de femmes : du maquillage, des lunettes de soleil... Même si Capucine ne se maquillait pas souvent, personne n'était à l'abri d'un accident. Et si elle tombait ? Il faudrait qu'elle se recoiffe. Si elle pleurait ? Son crayon coulerait, il faudrait donc se démaquiller. Pour l'instant, Capucine n'avait eu aucun de ces " accidents ". Personne ne l'avait fait pleurer. Mais je suis sûre que personne n'osera.

Le beau jeune homme à côté d'elle se présenta et lui apprit qu'il s'apellait Alexander Lautner. C'était un beau prénom, très classe pour un homme. Enfin, elle aimait beaucoup. Il lui apprit que lui aussi était nouveau. Décidemment ! Elle n'était donc pas la seule dans ce cas. Elle sourit et le regarda droit dans les yeux. Cela pouvait gêner certaines personne, mais Capucine regardait toujours son/sa interlocuteur/trice dans les yeux.

" Enchantée ! Moi aussi je suis nouvelle. Je viens de prendre un appartement.. Je le partage avec quelqu'un, mais je ne sais pas qui c'est. J'espère que c'est un garçon. Je préfère partager mon appart' avec un homme qu'une femme. Une fille, c'est toujours en train de pleurer. Bon, je passe de bons moments avec certaines filles mais... Tu me comprends hein ? Enfin. Et je ne suis qu'en première année. Je ne m'intéresse pas trop aux cours, il serait temps que je m'y mette. "

Capucine sourit. Elle est vraiment très bavarde quand elle veut, mais si ça embêtait le jeune homme, elle se calmerait. Un jeune homme blond arriva, et Capucine le trouva lui aussi très beau. Il avait de magnifique yeux verts, et Capucine les aurait regardé pendant toute la séance s'il ne l'avait pas coupé en plein rêve en lui demandant si elle voulait des M&Ms. Elle se demanda qu'est-ce qu'il lui arrivait, pour qu'elle craque sur le vendeur de pop corn. Mon dieu.

" Euh... Moi je vais prendre une glace. Euh. Non non ! Une barre de mars. Nous, vous avez raison, je vais prendre du pop corn. "

Elle prit son sac et paya, puis le garçon se tourna vers Alexander..

En effet. Inutile de se mentir, Capucine est tout sauf une " Intello ". Elle n'est pas non plus une " Rebelle ". En fait, en cours, elle aime beaucoup bavarder, lancer des clins d'oeil par ci par là, mais pas écouter le professeur. Enfin... Capucine aime beaucoup se faire remarquer, soit parce qu'on la touve belle, soit parce qu'on la trouve culottée. Et culottée, elle l'est. Cette jeune femme n'a pas vraiment de limites. Elle aime bien provoquer les professeurs, faire rire la classe, mais il arrive qu'elle se calme un peu quand elle aime bien un professeur. Quand elle était adolescente, ses profs la mettaient tout de suite dans la catégorie des perturbateurs et ne s'occupaient pas d'elle. Elle se demanda comment était Alexander en cours. Elle lui demanderait plus tard. Pour l'instant, ces deux jeunes font connaissance. Quand il lui dit que lui aussi préfererait une personne du sexe opposé, elle laissa échapper un petit rire.

" En effet, je crois qu'on se comprend. Dis moi, tu es plutôt un tombeur, ou un meilleur ami ? "

Ca ne la regardait pas, mais quand je vous dis que Capucine n'a pas vraiment de limites... Quand le garçon blond demanda à Alexander ce qu'il voulait, il répondit lui aussi du pop corn. Avant de partir, le jeune blond annonca qu'a cause d'un léger problème technique, le film aurait sûrement un peu de retard. Capucine haussa les épaules et sourit. Ca ne la dérangeait pas, elle pourrait discuter. Elle reporta son attention sur Alexander.

" Tu sais, si le film est annulé, tu devras me supporter. Il parait que je parle beaucoup. Alors, moi je veux en savoir plus sur toi. Qu'est-ce que tu aimes comme musique, qu'est-ce que tu voudrais faire plus tard, es-tu célibataire, si tu préfères le pop corn salé ou sucré, les blondes ou les brunes ? "

Derrière eux, l'homme moustachu grogna et dans sa colère engloutit tout un beignet. Il venait sûrement d'apprendre que le film avait du retard. Pour l'instant, c'est vrai que les pubs s'étaient arrêtées, mais la lumière s'était éteinte. Capucine remit en place quelques mèches folles et regarda Alexander, en détaillant son visage. Cet examen pouvait le gêner, mais Capucine s'en fichait un peu. Elle se demanda si il était musclé. Hum, sûrement. Pour Capucine, c'était le genre sportif.

Quand Capucine lui demanda s'il était plutôt un tombeur - vouloir toujours séduire les femmes, mais ne pas les garder - ou un meilleur ami - très proche des femmes, ne cherchant pas à les séduire -, il lui répondit qu'il était plutôt un tombeur. Cela fit rire Capucine. Il avait l'air assez sur de lui, ce qui lui plaisait. Elle n'aimait pas trop les hommes trop timides. Mais elle n'aimait pas non plus les hommes trop sûrs d'eux. Il fallait savoir trouver le juste milieu.

" Au moins, tu es franc. ", dit-elle en souriant.

Capucine lui posa une rafale de question, et Alexander répondit à chacune. Capucine apprit alors qu'il aimait tous les genres de musique. Elle se demanda s'il aimait aussi le classique. Beaucoup des personnes qu'elle rencontrait n'aimait pas le classique. A vrai dire, ce n'est plus trop la mode. Maintenant, les jeunes écoutent des musiques modernes, même si certains ont quelque notions. La jeune blonde sut aussi qu'il voulait devenir acteur. Avec un tel physique, Capucine était persuadée qu'il y arriverait. Capucine fut très étonnée lorsqu'il lui annonca qu'il était célibataire.

" Tu es célibataire ?! Mais... enfin... Ah. Ca m'étonne. "

Elle n'osa pas lui dire qu'il était canon et qu'il devait beaucoup plaire aux femmes. Il risquait de se poser des questions. Alexander lui demanda à son tour de lui parler d'elle. Elle sourit et demanda :

" Qu'est-ce que tu voudrais savoir ? "

Capucine était très étonnée qu'il soit célibataire. Mais, enfin... Il était beau. Seulement, toutes les femmes n'avaient pas les mêmes gouts que Capucine. Ou alors, Alexander collectionnait les aventures sans vraiment s'attacher aux femmes. Ainsi, il était célibataire. Elle sourit et mangea un peu de pop corn. Elle n'avait pas pris son repas du soir et commencait à avoir faim. Si le film ne commencait pas bientôt, elle retournerait sûrement à son appartement. Peut-être qu'Alexander ferait de même, ou un accompagnerait l'autre. Capucine se tourna vers lui, et Alexander lui dit qu'il voulait tout savoir d'elle. Elle sourit et réfléchit un instant avant de répondre :

" Alors... Je m'apelle Capucine, mais ça tu le sais déjà je crois. On me surnomme Capu ou Cicy, mais tu peux m'apeller comme tu veux, tant que tu ne te trompes pas de prénom. J'aime bien sortir, faire la fête. J'aime bien faire du shopping, mais ce n'est pas non plus une passion . J'adore aller à la plage, rencontrer de nouvelles personnes... Aussi, j'adore aller au cinéma. J'écoute un peu tous les genres de musiques. Ah oui, je suis célibataire. "

Elle sourit, puis demanda :

" Qu'est-ce que tu veux savoir d'autre ? "

Quand Capucine lui annonca qu'il pouvait l'apeller comme il voulait, Alexander eut un petit rire qui la fit sourire. Aparemment, il n'avait pas vraiment l'habitude de se tromper de prénom. De toutes façons, Capucine détestait qu'on se trompe de prénom. Elle avait un prénom plutôt original. Enfin, elle n'avait encore rencontré personne portant le même prénom. C'était déjà bien. Elle aimait son prénom et ne voulait pas en changer. C'était un nom de fleur, très délicat. Quand elle faisait du shopping, elle adorait découvrir de nouveaux vêtements, les essayer, mais elle n'y passait pas non plus trois heures. A part quand elle était accompagnée, bien-sûr. D'habitude, elle était accompagnée par ses amies, mais maintenant que ses parents ne lui envoyaient plus qu'une somme fixe par mois, elle n'avait pas trop le choix. Ils payaient sa part de loyer pour l'appartement, et la somme qu'ils envoyaient à Capucine était en quelque sorte son argent de poche. Ainsi, la jeune femme apprenait pour la première fois à économiser. Elle devait faire des sacrifices. Avant, elle achetait tout ce qu'elle voyait, enfin ce qui lui plaisait bien-sûr, sans compter. Même si tout son argent partait dans ses virées shopping, ou au cinéma, au théâtre... , elle savait qu'elle aurait une autre somme d'argent le lendemain. C'était un peu infini. Mais là, elle apprenait à économiser ce qui, pour l'instant, était très dur. Elle n'avait pas encore fait les boutiques, donc elle n'avait pas encore fait face aux tentations. Mais je suis sûre qu'il lui faudrait un long moment avant de s'habituer à choisir, et à ne pas tout prendre. Capucine était malheureusement encore célibataire. Elle venait d'arriver alors en même temps, c'était assez normal. Elle avait rencontré de beaux étudiants, mais elle n'était jamais vraiment tombée amoureuse. Il lui faudrait beaucoup pour qu'elle ait le coup de foudre, ou qu'elle commence à aimer quelqu'un. Alexander lui demanda qu'elle était son type d'homme. Elle sourit et réfléchit quelques instants avant de répondre :

" Et bien... Question physique, J'aime les hommes plus grands que moi. Assez musclé, mais pas trop quand même. Mince, de préférence. Assez sportif. Je n'ai pas vraiment de préférence entre les blonds et les bruns, mais il faut qu'il soit beau. Avec des traits harmonieux. Pour le caractère, j'aimerais qu'il soit tendre, calin et surtout patient. Qu'il n'essaie pas de précipiter les choses. Et je ne veux pas non plus qu'il n'ait pas de caractère, en disant oui à tout. ". Elle sourit, avant de lui demander en le regardant dans les yeux. " Et toi, quel est ton genre de femmes ? "